Algérie France – Le président français, Emmanuel Macron a évoqué de nouveau la guerre d’Algérie ce samedi. Le chef de l’État français a eu, pour rappel, un entretien téléphonique avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.
En effet, Emmanuel Macron a évoqué plusieurs questions avec son homologue algérien, parmi lesquelles la guerre d’Algérie et la mémoire commune entre les deux pays. Dans ce sens, le chef de l’État français a indiqué que le rapport sur le dossier de mémoire, dont la préparation a été confiée à l’historien Benjamin Stora, devrait être prêt au mois de janvier 2021.
Rappelons, en effet, que le chef de l’État français avait confié la réalisation d’un rapport sur la mémoire entre les deux pays à l’historien Benjamin Stora, spécialiste de la guerre d’Algérie. L’objectif de ce rapport est de « dresser un état des lieux du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ».
Emmanuel Macron, guerre d’Algérie et dossier de mémoire : où en est-on ?
En outre, rappelons que le dossier de mémoire est revenu au centre des relations algéro-françaises depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Le chef de l’État français, qui prône une « réconciliation entre les peuples français et algérien », avait suscité une vive polémique en France à la fin de l’année 2016. À l’époque, Emmanuel Macron avait en effet qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ». Les efforts du chef de l’État français semblent toutefois insuffisants aux yeux de nombreuses personnalités algériennes.
Récemment, l’Organisation nationale des moudjahidines (ONM), avait critiqué le président français, qui avait évoqué une nouvelle fois ce dossier lors d’un entretien à Jeune Afrique. Le secrétaire général de l’ONM, Mohand Ouamar Benelhadj, avait ainsi estimé qu’« on ne peut pas mettre le bourreau et la victime sur un même pied d’égalité ». L’Algérie réclame en effet des excuses officielles de la France pour ses 132 ans de colonisation. Un pas que le président français actuel ne semble pas vouloir franchir, lui qui prône une réconciliation des mémoires dans le cadre d’une approche de « ni déni, ni repentance ».
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