France, étudiants algériens : une prime conséquente annoncée

Algériens étudiants France

Immigration – Algérie visas et voyages  Des étudiants algériens pourraient prochainement bénéficier d’une prime significative en France.

En effet, face à la pénurie d’infirmiers et d’aides-soignants, l’hôpital de Morlaix, situé dans le Finistère, a mis en place une allocation destinée aux élèves en dernière année d’études en soins infirmiers ou en aide-soignant. D’un montant de 500 € nets par mois, cette allocation peut être cumulée avec les bourses ou l’allocation RSA. Les critères pour bénéficier de cette allocation, qui sera mise en place par le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix (CHPM) à partir de septembre 2023, sont simples.

Les conditions requises sont les suivantes : être inscrit en troisième année dans un Institut de Formation en Soins Infirmiers (Ifsi) ou dans un Institut de Formation d’Aides-Soignants (Ifas) du Nord-Finistère. En échange de cette allocation, les étudiants doivent s’engager, une fois leur diplôme obtenu, à travailler au sein des effectifs du CHPM pour une durée correspondant à deux fois la période durant laquelle ils ont perçu l’allocation d’études à temps plein.

L’hôpital, qui éprouve des difficultés à recruter du personnel, espère que cette initiative attirera de jeunes professionnels, leur permettant d’être formés et de retenir cette main-d’œuvre qualifiée. Dans l’ensemble, huit contrats d’allocation d’études sont proposés aux infirmiers, ainsi que huit autres aux aides-soignants.

Pour postuler, il est recommandé de déposer une candidature comprenant un CV et une lettre de motivation à l’adresse suivante : secretariatdrhds@ch-morlaix.fr. Pour obtenir de plus amples informations, les intéressés peuvent contacter le secrétariat de la Direction des Ressources Humaines et de la Direction des Soins du CHPM au 02 98 62 60 09.

L’UNEF crée un vent de panique chez les étudiants algériens en France

Dans un autre registre, le syndicat étudiant UNEF a suscité des inquiétudes parmi de nombreux étudiants algériens en France. Les calculs réalisés par l’Union nationale des étudiants de France ont révélé une augmentation significative du coût de la vie étudiante en 2023, suscitant des craintes quant à la situation financière des étudiants. Cette augmentation, principalement due à la hausse des dépenses alimentaires et énergétiques, pourrait s’intensifier en 2024, provoquant ainsi une inquiétude généralisée au sein de la communauté étudiante.

Selon les données de l’UNEF, le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47% en 2023, soit une dépense annuelle supplémentaire de 594,75 euros. Pour parvenir à ces conclusions, le syndicat a comparé les aides financières reçues (bourses, APL) aux dépenses liées à la vie quotidienne et scolaire (logement, transports, alimentation, électricité, assurance maladie, habillement, loisirs, hygiène, etc.), en se basant sur des profils types d’étudiants.

L’augmentation du coût de la vie étudiante, qualifiée d' »inédite en 19 ans d’enquêtes » par l’UNEF, est principalement due à l’envolée des prix des produits alimentaires (+14,3% en 2023 par rapport à 2022) et aux dépenses énergétiques (+10,1% pour l’électricité, +20,7% pour le gaz, +22% pour le gaz naturel). Ces hausses touchent particulièrement les étudiants, souvent logés dans des habitations mal isolées thermiquement, d’après les affirmations du syndicat.

Toutefois, les frais de loyer demeurent la principale dépense pour les étudiants, dont les Algériens de France, représentant plus de 60% de leur budget, d’après les estimations de l’UNEF. En 2023, le loyer moyen national dans le secteur privé a atteint 570,69 euros, enregistrant une hausse de 1,72% par rapport à l’année précédente (561,07 euros). Dans les résidences Crous (qui accueillent environ 6% des étudiants), bien que le loyer ait été gelé, l’étude note une augmentation de 3,5% des charges, passant de 381,48 euros à 394,83 euros d’une année à l’autre.

Le coût mensuel de l’abonnement aux transports en commun, une autre dépense importante, a également connu une augmentation significative. Pour les étudiants non-boursiers, la hausse atteint 5,91%, portant le coût moyen à 268,91 euros en 2023. Pour les étudiants boursiers, la hausse est de 3,95%, portant le coût à 255,99 euros. L’UNEF souligne que le coût des transports peut varier considérablement d’une ville à l’autre, citant des exemples tels que Paris, Lille, Lyon ou Fort-de-France en Martinique. À noter que le tarif du pass Navigo, qui facilite les déplacements en région parisienne, augmentera à nouveau en 2024, constituant ainsi une dépense supplémentaire pour les étudiants algériens.

De plus, pour la rentrée 2023-2024, l’UNEF signale une augmentation de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), passant de 95 à 100 euros pour tenir compte de l’inflation. Les étudiants boursiers sont exemptés de cette contribution. Instaurée en 2018, la CVEC a remplacé l’ancienne cotisation de 217 euros pour l’affiliation au régime de sécurité sociale étudiante (RSSE). Les étudiants sont désormais affiliés au régime général.

Lire également :

France : des familles algériennes dans l’embarras à cause de deux grosses firmes internationales