Voyages et immigration – Les restrictions sur les frontières algériennes pourraient faire prochainement l’objet d’un assouplissement. C’est en tout cas ce qu’a recommandé, ce mercredi, le Pr Salah Lelou, pneumologue à l’EHU d’Oran.
Les membres de la diaspora algérienne attendent depuis plusieurs mois la réouverture des frontières de l’Algérie. Le déploiement du vaccin anti covid-19, à la fin du mois de janvier dernier, avait suscité l’espoir d’une levée rapide des restrictions sur les voyages, qui sont en place depuis maintenant plus d’une année. Toutefois, le manque de doses de vaccin a entraîné un retard considérable dans la campagne de vaccination, qui retarde davantage la reprise des vols réguliers au départ et à destination du pays. Selon le Pr Kamel Djenouhat, président de la société algérienne d’immunologie, il y aurait ainsi moins de 1% de la population qui a reçu le vaccin jusqu’ici.
Alors que la situation sanitaire en Algérie reste stable depuis plusieurs semaines, les autorités maintiennent toujours la fermeture des frontières. Le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, qui s’était exprimé sur cette question en février dernier, a ainsi ordonné le maintien des mesures de lutte contre la pandémie, dont la suspension des vols internationaux. Plusieurs spécialistes se sont également opposés à une reprise normale des voyages dans l’immédiat. Ceux-ci ont notamment invoqué le risque d’une nouvelle dégradation de la situation sanitaire, d’autant plus que des pays étrangers, comme la France, font face à une nouvelle vague de la pandémie.
Frontières algériennes : vers un assouplissement des restrictions ?
Toutefois, le Pr Salah Lelou, pneumologue à l’EHU d’Oran a plaidé ce mercredi pour un assouplissement des restrictions sur les frontières algériennes. Dans une déclaration accordée à TSA, le même spécialiste a ainsi estimé que « la situation actuelle peut nous permettre de relâcher un peu la fermeture des frontières ». Toutefois, il n’est pas encore question d’une réouverture totale des frontières. « Je pense que dès qu’il y a une amélioration dans les pays avec lesquels nous avons des relations de communication de personnes, normalement on doit assouplir », a indiqué la même source. « On doit demander la PCR de moins de 72 heures et laisser rentrer les gens », précise le Pr Lelou.
« Il faut garder un contrôle strict. De toute façon, il y a des gens qui rentrent dans le pays. Si vraiment il y avait quelque chose, on a eu des variants ça fait plus d’un mois et je vois que la situation reste la même pratiquement. Il n’y a pas eu une nette augmentation des cas constatés, même avec les variants britannique ou nigérian », dit encore le même spécialiste, qui estime qu’un assouplissement des restrictions reste « faisable en renforçant les contrôles ».
Notons qu’en plus de la fermeture des frontières, la compagnie aérienne nationale, Air Algérie maintient également la suspension de ses vols de rapatriement depuis la fin du mois de février dernier. Ladite compagnie a d’ailleurs indiqué, il y a quelques jours, que cette suspension durerait jusqu’à la fin de ce mois d’avril au moins. « Nous informons notre aimable clientèle que les vols internationaux sont suspendus du 1er avril jusqu’au 30 avril 2021 », avait précisé la compagnie nationale dans une note rendue publique par le consulat général d’Algérie à Istanbul.
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