Actualités – Lors de son apparition dans le journal de 20 heures sur TF1 le 24 septembre dernier, le président français Emmanuel Macron a douché les espoirs de nombreux Algériens vivant en France qui aspiraient à une régularisation automatique de leur situation.
En ce qui concerne la régularisation des travailleurs clandestins en France, notamment dans les secteurs en tension, Emmanuel Macron a souligné qu’il fallait envisager une loi pour compléter les mesures prises ces dernières années. Il a expliqué : « Il faut accélérer nos procédures pour renvoyer ceux qui n’ont pas vocation à rester en France et mieux protéger ceux qui le peuvent. (…) Il ne faut pas être hypocrite : des métiers en tension emploient des gens en situation précaire. Là-dessus, il faut trouver un compromis : il faut faire en sorte que nos compatriotes aillent vers ces métiers, notamment dans le BTP et la restauration. Des Français bénéficiaires du RSA peuvent occuper ces emplois. Ensuite, il n’y a pas de droit inconditionnel à la régularisation. Cependant, il existe des situations très humaines : lorsque des hommes et des femmes travaillent bien, il ne faut pas les laisser dans cette précarité. »
Concernant la question des migrants, Emmanuel Macron a appuyé les propos du pape François, affirmant que « le pape a raison d’appeler à un sursaut face à l’indifférence ». Il a insisté sur l’importance de voir les migrants comme des individus et a déclaré : « L’Europe est le continent qui fait le plus. Nous, Français, nous faisons notre part. Il y a 100 000 demandeurs d’asile dans notre pays. Nous investissons 2 milliards d’euros par an dans l’hébergement d’urgence. (…) La France fait sa part. Nous devons être humains, mais aussi rigoureux. Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde. »
Le président français a également évoqué la situation à Lampedusa, en Italie, où de nombreux migrants arrivent sur les côtes européennes. Il a salué la décision de l’Italie d’assumer son rôle en tant que « premier port sûr » et a insisté sur la nécessité d’une approche européenne coordonnée en matière de migration. Il a déclaré : « La réponse est européenne : nous devons avoir une approche cohérente avec les pays d’origine et de transit. La plupart des migrants de Lampedusa provenaient d’Afrique subsaharienne. La France envoie de l’aide à ces pays. Nous devons mieux conditionner notre aide à une politique responsable. ‘Nous vous aidons, mais vous devez nous autoriser à démanteler chez vous les réseaux qui participent à ce trafic.' »
Emmanuel Macron a également évoqué la situation en Tunisie, où un grand nombre de migrants se sont récemment dirigés vers l’Europe. Il a exprimé le souhait de mettre en place une politique responsable en collaboration avec la Tunisie et l’Italie pour démanteler les réseaux de passeurs. Il a également plaidé en faveur de l’aide européenne pour enregistrer les migrants à leur arrivée sur les côtes européennes.
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