Les Algériens de France victimes du phénomène de « Shrinkflation » : en quoi consiste-t-il ?

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Immigration – Algérie visas et voyages  – La « shrinkflation », ce terme néologique emprunté de l’anglais, est en train de devenir un sujet brûlant en France, touchant de plus en plus les Algériens résidant dans le pays.

Cette pratique, qui consiste à réduire la quantité des produits vendus en supermarché sans réduire leur prix, prend de l’ampleur au moment où l’inflation frappe durement les consommateurs. Cette stratégie sournoise est utilisée par certaines marques pour masquer l’augmentation réelle des prix, piégeant ainsi les consommateurs.

Bien que cela ne soit pas illégal, car le nouveau grammage doit être indiqué sur l’emballage, cette pratique est critiquée par certaines associations de consommateurs pour tromperie envers les acheteurs qui ne vérifient pas systématiquement le poids des produits qu’ils achètent.

Le problème de la « shrinkflation » s’aggrave particulièrement en période d’inflation, car les entreprises cherchent à préserver leurs marges tout en évitant de décourager les clients avec des hausses de prix apparentes. Cela se traduit par une diminution de la quantité de produits vendus, parfois accompagnée d’une augmentation significative du prix au kilo. Cette tactique ne fait qu’aggraver la pression sur les consommateurs algériens de France, déjà confrontés à des coûts de la vie croissants.

Par exemple, les chips et les tortillas de la marque Lay’s, appartenant au groupe américain Pepsico, ont connu une augmentation au kilo de plus de 32%. Alors que le paquet de chips Lay’s nature de 300 grammes a été réduit de 50 grammes, son prix est passé de 2,90 euros à 3,20 euros. Les petites tortillas triangles Doritos ont également vu leurs prix augmenter de près de 19% tout en réduisant légèrement la quantité.

D’autres entreprises internationales ne sont pas en reste, comme le géant anglo-néerlandais (commercialisant en France les glaces Magnum ou Carte d’Or), qui a augmenté ses prix en réduisant subtilement les quantités. Par exemple, les Magnum aux amandes, vendus en paquets de 4, sont passés de 328 grammes à 300 grammes, entraînant une augmentation de plus de 23% du prix au kilo. Les pots de crème glacée Carte d’Or contiendront également moins de produit en novembre, passant de 470-500 grammes à 380 grammes en moyenne, tout en maintenant le prix, ce qui se traduit par des hausses de prix de 28 à 29%.

Même les produits d’hygiène ne sont pas épargnés par cette tendance. Les couches Pampers de Procter & Gamble, par exemple, ont vu leur nombre par paquet diminuer légèrement tout en augmentant considérablement leur prix. Cette stratégie a permis à la société de réaliser une augmentation moyenne de 30% du prix par couche, suscitant des critiques et des réactions de la part des autorités.

Le patron de Carrefour, Alexandre Bompard, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a dénoncé cette pratique, pointant du doigt des géants de l’industrie alimentaire tels que Pepsico (connu pour les chips Lay’s), Unilever (responsable des glaces Magnum et Carte d’Or) et Findus. Selon lui, ces entreprises recourent à la « shrinkflation » à des niveaux jusqu’alors inédits, aggravant ainsi la situation déjà tendue de l’inflation pour de nombreux résidents français, dont des Algériens.

La semaine dernière, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a qualifié ces pratiques de « trompeuses » et « abusives », promettant de travailler sur une législation visant à obliger les marques à indiquer clairement les changements de grammage sur l’emballage, afin que les consommateurs soient pleinement informés de ce qu’ils achètent. Cette action vise à protéger les droits des consommateurs, y compris les Algériens de France, face à la « shrinkflation » qui nuit à leur pouvoir d’achat et à leur confiance dans les produits qu’ils achètent.

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