La modification controversée de la loi du sol a été adoptée par
le Sénat, majoritairement composé de membres de droite et du
centre. Cette modification supprime l’automatisme d’accès à la
nationalité pour les jeunes nés en France de parents étrangers à
leur majorité. Auparavant, les jeunes remplissaient automatiquement
les critères pour obtenir la nationalité française à leur majorité,
basée sur le principe du droit du sol, indépendamment de la
nationalité de leurs parents.
Le Sénat a voté en faveur de la suppression de cette
automatique, stipulant désormais que tout enfant né en France de
parents étrangers peut, entre l’âge de 16 et 18 ans, acquérir la
nationalité française à condition qu’il en manifeste la volonté. De
plus, les jeunes ne peuvent obtenir la nationalité s’ils ont été
condamnés à une peine égale ou supérieure à six mois
d’emprisonnement.
Cependant, le débat sur la Loi immigration a pris une tournure
totalement inattendue lorsque le sénateur Stéphane Ravier a comparé
les étrangers à des animaux lors du vote de cet amendement. « La
suppression de cette stupide loi du sol est autant une évidence
qu’une urgence », a plaidé Ravier. Il a ensuite questionné la
légitimité d’accorder la nationalité française à quelqu’un basée
uniquement sur son lieu de naissance, argumentant : « A quel titre
donne-t-on la nationalité française à quelqu’un uniquement par le
hasard de son lieu de naissance, si depuis il ne vit qu’avec des
étrangers et se comporte en France comme un étranger ?
». Il a poussé la comparaison choquante en ajoutant : « Un veau qui
est né dans une écurie ne fera jamais de lui un cheval ».
Ces propos ont déclenché des réactions immédiates au sein même
de l’hémicycle. Le sénateur communiste Fabien Gay a condamné
fermement la comparaison, déclarant que « comparer des hommes et
des femmes à des animaux est inacceptable ». Les critiques se sont
multipliées, soulignant que même en cas de divergences sur la
question du droit du sol, une telle analogie est déplacée et
irrespectueuse.