« N*que les Juifs » : un mineur algérien condamné pour des chants dans le métro à Paris

Mineur algérien juifs

Algérie actualitéUn mineur algérien a récemment été condamné par le tribunal pour enfants de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour sa participation à des chants anti juifs dans le métro parisien fin octobre. L’adolescent de 16 ans a été déclaré coupable d’injure publique en raison de la religion, mais relaxé pour apologie de crime contre l’humanité. Le tribunal a maintenu une mesure éducative judiciaire provisoire, comprenant des modules d’insertion et de réparation. L’audience de sanction est prévue pour le 20 juin.

Le mineur algérien faisait partie d’un groupe de personnes filmé le 31 octobre sur la ligne 3 du métro parisien, scandant des propos antisémites tels que « N*que les Juifs », « Vive la Palestine » ou encore « On est des nazis et fiers ». La préfecture de police, la RATP et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) ont signalé les faits au parquet. La RATP a condamné fermement les propos abjects de la vidéo.La jeune femme qui a capturé la séquence a expliqué que le groupe avait initialement chanté contre la police, la communauté LGBT et la France avant d’entonner des paroles antisémites. Face à l’indignation d’autres passagers, le groupe a proféré des insultes envers la France. Interrogés sur leur intention de quitter le pays, ils auraient répondu « Vive la Caf, vide le RSA ».

En raison de leur résidence en Seine-Saint-Denis (à Épinay, Saint-Denis et Saint-Ouen), plusieurs autres adolescents du groupe seront jugés prochainement au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Mineur algérien, chants anti juifs : ce que prévoit le code pénal français contre les majeurs

En France, l’injure à caractère discriminatoire envers une personne ou un groupe de personnes, basée sur leur origine, leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion spécifique, est sévèrement réprimée par la loi. Ces dispositions visent à promouvoir la tolérance, le respect et à lutter contre les discriminations. Décortiquons les sanctions légales en vigueur pour ce type de comportement répréhensible.

Lorsque l’injure discriminatoire est proférée publiquement, la loi prévoit des sanctions plus sévères. En vertu de l’article 33 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, l’auteur de l’injure peut être condamné à une peine maximale de 6 mois d’emprisonnement et à une amende pouvant s’élever jusqu’à 22 500 Euros.

Cette mesure dissuasive vise à réprimer efficacement les actes discriminatoires qui pourraient avoir un impact plus large sur la société en raison de leur caractère public. Les autorités judiciaires considèrent sérieusement ces infractions, mettant en lumière l’importance de promouvoir la diversité et de protéger les droits fondamentaux de chacun.

Lorsque l’injure discriminatoire est proférée de manière non publique, c’est-à-dire dans un cadre privé ou restreint, les sanctions demeurent significatives mais sont moins sévères. Conformément à l’article 33 de la loi de 1881, l’auteur de l’injure peut être condamné à une amende de 750 Euros.

Cette mesure atteste de la volonté du législateur de réprimer toutes formes d’injures discriminatoires, même celles qui ne sont pas diffusées publiquement. Elle souligne l’importance de traiter ces infractions avec sérieux, même lorsque leur portée est plus limitée.

Lire également :

Immigration, Algériens de France : les préfets pourraient avoir de nouveaux pouvoirs

Immigration : contrairement à la France qui serre la vis, l’Espagne annonce des mesures significatives

Loi immigration : serez-vous concernés par les nouvelles restrictions sur les APL ?