Voyages et immigration – Le Professeur Rachid Belhadj, président du syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, a fait plusieurs propositions qui, selon lui, pourraient être des alternatives aux frais de confinement et de dépistage qui seront appliqués lors de l’ouverture des frontières algériennes.
La réouverture partielle des frontière en Algérie interviendra en effet à partir du 1er juin prochain. Dans ce sens, le gouvernement d’Abdelaziz Djerad a détaillé au début de cette semaine les modalités d’application de cette décision. Ainsi, tous les voyageurs devront obligatoirement se soumettre à une période d’isolement de cinq jours dans un lieu désigné par les autorités, période à l’issue de laquelle ils subiront un deuxième test de dépistage, en plus de celui qu’ils doivent fournir avant leur embarquement à l’aéroport. Les frais de ces tests et de cette période d’isolement seront naturellement à la charge des voyageurs, qui devront s’en acquitter à l’avance pour pouvoir accéder au territoire national.
Les membres de la diaspora algérienne ont vivement exprimé leur colère depuis l’annonce de ces mesures, qu’ils ont qualifiées d’« injustes », d’autant plus qu’elles risquent de rendre le voyage inaccessible à de nombreuses catégories de personnes, notamment les étudiants et les familles nombreuses. Plusieurs associations ont ainsi demandé l’annulation de la période de confinement pour les voyageurs vaccinés, et l’ex-députée Amira Slim a même saisi le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, l’appelant à revoir les conditions de voyage décidées par le gouvernement.
Ouverture des frontières algériennes : les alternatives d’un spécialiste
De son côté, le Pr Rachid Belhadj a proposé des mesures qui pourraient être selon lui des alternatives aux frais supplémentaires qui seront appliqués lors de l’ouverture des frontières algériennes. Le président du syndicat national des professeurs et chercheurs universitaire a ainsi proposé d’effectuer des traversées maritimes sur des navires équipés de laboratoires et d’équipes médicales. « On avait fait une proposition concernant les bateaux médicalisés. On peut embarquer deux mille personnes avec les mesures bien sûr et durant la traversée, on fait des tests PCR rapides payant. », a-t-il expliqué dans une déclaration accordée au média spécialisé Visa Algérie.
« À l’arrivée, les personnes testées pendant la traversée et qui s’avèrent négatives, on les libère, ceux qui sont positifs, on leur impose un confinement », ajoute le même spécialiste. « 1000 à 1500 personnes par traversée, ça équivaut à huit vols. On peut soulager les compatriotes à l’étranger qui peuvent venir avec leurs véhicules. », a-t-il également dit, ajoutant qu’ « au lieu de mettre ces gens-là dans un hôtel sous un contrôle et des frais supplémentaires, je pense qu’on peut organiser ce genre de déplacement. ».
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