Algérie France – Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer a réagi à la récente polémique autour de François Gouyette en Algérie.
En effet, rappelons que l’ambassadeur de France, François Gouyette suscite une vive polémique depuis quelques jours en Algérie. Plusieurs personnalités politiques ont notamment accusé le diplomate français d’être à l’origine de « manoeuvres douteuses » visant à porter atteinte à la stabilité de l’Algérie. Après plusieurs jours de silence, le gouvernement algérien s’est exprimé sur cette question, par le biais de son ministre de la communication et porte-parole, Ammar Belhimer.
Lors d’un entretien accordé au site Al Mayadeen Net, Ammar Belhimer a ainsi indiqué que les autorités algériennes n’hésiteront pas à prendre des mesures contre l’ambassadeur de France. « Il existe des lois internationales et des normes diplomatiques, que chaque représentation étrangère doit respecter, et auxquelles elle doit se conformer », a déclaré Amar Belhimer. « Aucun diplomate ne peut ignorer les règles fondamentales des pratiques diplomatiques, au risque de se voir confronté à des mesures de la part du pays hôte », a-t-il poursuivi.
Ambassadeur de France, normalisation Maroc Israël… Ammar Belhimer s’exprime
Outre la polémique autour de François Gouyette en Algérie, Ammar Belhimer a également commenté plusieurs autres questions d’actualité, dont la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Sur cette question, il a indiqué que le pas franchi par le Maroc était « prévisible ». « Nous avons suivi la situation de près et nous traiterons cette question avec le sérieux qui convient à notre pays », a déclaré le porte parole du gouvernement algérien.
« Si le [Maroc] aspire à atteindre des objectifs politiques avec la normalisation, ou à obtenir un changement dans notre politique vis-à-vis des causes justes, alors il est dans l’illusion », a-t-il ajouté.
Notons qu’en Algérie, plusieurs responsables ont déjà condamné la normalisation des relation entre le Maroc et Israël. Le premier ministre, Abdelaziz Djerad avait notamment qualifié celle-ci de « manoeuvre dangereuse ». Le ministère des affaires étrangères avait, pour sa part, déclaré que ce pas franchi par le Maroc n’avait « aucun effet », sur l’avenir des questions régionales, notamment le dossier du Sahara Occidental.
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