Algériens de France– Le reconfinement prôné par les autorités françaises, pour endiguer la pandémie du Coronavirus, a fortement impacté le quotidien des étudiants algériens en France. Ainsi, la situation financière de bon nombre de ces derniers devient de moins en moins reluisante, en cette période actuelle.
Dans cette enquête réalisée par nos soins, on a pu recueillir les témoignages de quelques étudiants algériens en France, ainsi que celui d’Aiyed Jugurtha, fondateur et bénévole actif au sein de l’association humanitaire algériens des deux rives et leurs Amis (ADDRA). Notons que, celle-ci existe depuis 2012. Elle mène des actions de solidarité grâce à ses donateurs, auprès de la communauté algérienne établie en France.
Le fondateur de l’association ADDRA estime que la situation devient « alarmante ». Et ce, pour un grand nombre d’étudiants algériens en France. Il appuie ses propos par des chiffres. En effet, depuis l’entrée en vigueur du reconfinement en territoire français, en date du 29 octobre à minuit, l’association a reçu plus de 120 demandes d’aides alimentaires. Mais aussi, plus de 30 étudiants souffrant d’isolement se sont également inscrits auprès de l’ADDRA, afin de bénéficier d’un soutien psychologique. Le but de cette dernière initiative, selon Mr Aiyed, consisterait à aider les étudiants algériens à surmonter leur désespoir et d’éviter ainsi le recours au suicide. Il est à noter qu’un étudiant algérien avait donné fin à ses jours, au cours de l’été dernier à la Rochelle.
Imene, étudiante en économie, arrivée en région parisienne en août dernier, fait partie des étudiants algériens en France qui lancent un cri de détresse. Elle dit qu’elle avait pu décrocher, au tout début octobre, un poste de travail à mi-temps au sein d’une chaine de restauration. Cependant, suite à l’annonce du reconfinement, l’établissement en question a dû fermer ses portes. Ce qui a conduit à la rupture du contrat de travail de l’étudiante. Elle estime que, les ressources dont elle dispose actuellement, ne lui permettront guère de faire face à ses différentes charges.
Chakib, étudiant en électronique à l’université de Rouen, nous a également livré son témoignage sur sa situation personnelle, en cette période de reconfinement. Arrivé en Hexagone en 2017, l’étudiant a vu son stage de fin d’études annulé par son employeur. Il raconte avoir souffert le martyre, afin de dénicher le fameux stage qui devait lui permettre de valider son diplôme. Toutefois, Chakib s’est vu signifier l’arrêt de son stage. Ce qui le contrait ainsi à refaire sa dernière année d’études. Il se retrouve également dans l’obligation de dénicher un job étudiant qui lui permettrait de faire face à ses dépenses.
Face à cette situation qui risque de devenir de plus en plus insupportable, beaucoup d’associations algériennes, telle que l’ADDRA, se mobilisent de manière bénévole, afin de prêter main forte aux étudiants algériens en France. À cet égard, le fondateur de l’association ADDRA, a profité de l’occasion pour lancer un appel aux dons, afin de faire face à l’explosion du nombre de demandes d’aide.
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