Voyages et immigration – La reprise des vols en Algérie, notamment vers l’Europe, est de nouveau compromise. Le pays est en effet toujours classé sur la liste rouge de l’Union Européenne, qui répertorie les destinations où le risque sanitaire est particulièrement élevé.
L’Algérie maintient la fermeture de ses frontières depuis le 17 mars 2020, et tous les vols réguliers au départ et à destination du pays demeurent de ce fait suspendus. Les membres de la communauté algérienne à l’étranger ont d’ailleurs exprimé leur colère à maintes reprises face au maintien de cette mesure. Dans ce sens, un collectif de plusieurs associations de la diaspora algérienne a saisi, mardi 4 Mai, les hautes autorités du pays afin de permettre aux ressortissants encore bloqués à l’étranger de regagner le territoire.
Ce jeudi 6 Mai, le Conseil de l’Union européenne a annoncé avoir mis à jour sa liste de pays considérés comme « sûrs » sur le plan sanitaire. Il s’agit là de la première mise à jour de cette liste depuis plusieurs mois. Dans ce sens, l’UE a notamment ajouté Israël aux pays tiers qui représentent un risque sanitaire minime, et avec qui les voyages sont autorisés sans restrictions. L’Algérie demeure, pour sa part, toujours dans la catégorie des destinations qui représentent un risque élevé pour les voyageurs.
Reprise des vols avec l’Europe : l’Algérie de nouveau compromise
Ainsi, la reprise des vols avec l’Europe se retrouve de nouveau compromise par la décision de l’UE de garder l’Algérie dans sa liste de pays classés « rouges ». Dans ce sens, les pays européens, et notamment la France, vont continuer à appliquer des restrictions aux voyageurs au départ et à destination de l’Algérie. Cette décision des autorités européenne est, selon plusieurs observateurs, motivée par le manque de fiabilité des données concernant la lutte conte la pandémie au niveau national.
En effet, même si les bilans des contaminations restent relativement stables dans le pays, les données rendues publiques par les autorités algériennes ne mentionnent pas le nombre de personnes testées quotidiennement, ce qui les rend non fiables au regard de l’Union Européenne. Outre cela, le retard enregistré dans la campagne de vaccination en Algérie a également joué un rôle dans la décision du Conseil de l’UE. Alors que cette campagne a débuté le 30 janvier dernier, il y aurait en effet moins de 1% de la population qui a reçu le vaccin jusqu’ici, notamment en raison du manque de doses de vaccins.
Notons d’ailleurs que l’Union Européenne n’est pas la seule à classer l’Algérie comme pays à risque. Il y a quelques semaines, les États-Unis avaient également classé le risque sanitaire dans ce pays à un niveau « inconnu », qui occupe la même position que le niveau 4 qui représente le risque le plus élevé. « Les voyageurs doivent éviter de voyager en Algérie », avaient précisé les centres américains de contrôle et de prévention des maladies, qui ont réalisé cette classification.
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