Voyages et immigration – Le Pr Mohamed Belhocine a fait, ce mercredi 12 Mai, plusieurs propositions concernant la reprise des vols vers l’Algérie. Ceux-ci demeurent, rappelons-le, suspendus depuis plus d’une année.
Alors que les autorités algériennes maintiennent toujours la fermeture des frontières du pays, les propositions se sont multipliées ces derniers jours pour leur réouverture, même partielle. Ainsi, le journaliste et commentateur sportif de la chaîne BeIn Sports, Hafid Derradji a notamment proposé que les autorités algériennes adoptes une classification des pays selon leur situation sanitaire, et qu’elles permettent aux algériens se trouvant dans les pays les moins touchés de rentrer en Algérie. « Mettre tous les pays sur un même pied d’égalité est exagéré (…) et a considérablement affecté le moral des gens », a-t-il estimé il y a quelques jours.
De même, plusieurs associations de la diaspora algérienne à l’étranger ont fait des propositions dans ce sens. Ces associations, qui ont déjà saisi les autorités à maintes reprises, proposent principalement d’annuler l’obligation d’obtenir une autorisation d’entrée sur le territoire national pour les algériens bloqués à l’étranger. L’autorisation de la reprise des vols d’Air Algérie et des compagnies étrangères figurent également parmi les propositions de la diaspora, de même que l’instauration de contrôles stricts au niveau des aéroports, en imposant systématiquement la présentation de tests PCR négatifs aux voyageurs.
Vols vers l’Algérie : les propositions du Pr Belhocine
Ce mercredi, c’est le Pr Mohamed Belhocine, membre du comité scientifique de suivi de la pandémie de Coronavirus, qui a fait part de ses propositions concernant la reprise des vols vers l’Algérie. Le même spécialiste, qui s’est exprimé dans un entretien au site web TSA, a d’abord rappelé que « Les frontières ne sont pas totalement fermées ». « Il y a des travailleurs étrangers dans le secteur pétrolier, dans le bâtiment, etc. Ils viennent dans le cadre des contrats que l’Algérie a conclus avec des entreprises étrangères », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, le Pr Belhocine a plaidé pour une série de mesures qui devraient permettre aux citoyens bloqués à l’étranger de rentrer en Algérie. « On a besoin d’aller vers des mesures très systématiques et très claires qui permettent quand même un minimum de possibilités aux citoyens algériens qui sont de l’autre côté des frontières et qui pour une raison de santé ou familiale impérieuse doivent faire le déplacement. », a-t-il estimé. « Je pense que l’idéal c’est de rendre claire la règle du jeu du point d’entrée en Algérie. (…) Il y a une PCR négative de moins de 72 heures et un confinement pendant une période donnée. », a expliqué le même spécialiste, qui ajoute que « Les experts peuvent décider si c’est sept jours, dix jours ou quatorze jours en fonction de la situation épidémique et de beaucoup d’autres paramètres. ».
« Il faut un test à l’arrivée qui soit récent, ensuite un confinement d’une certaine durée qui soit la même pour tout le monde, et en fin de confinement un autre test pour vérifier que pendant le confinement on n’a pas développé une maladie qui n’était pas apparente à l’arrivée. », résume le Pr Belhocine, qui estime qu’ « à ce moment-là, on est à peu près sûrs que la personne qui va être libérée n’est pas porteuse de danger pour la communauté algérienne. ».
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