Visas pour les algériens– L’Union européenne (UE) a récemment publié un rapport, dans lequel elle a mentionné tous les détails relatifs aux visas et aux titres de séjour pour les algériens. Ainsi, ce document contient tous les chiffres ayant trait au nombre de visas accordés, au nombre de refus et au nombre des ressortissants algériens titulaires de titres de séjour européens.
Cet exposé établi par la commission européenne fait part de l’octroi de pas moins de 374.287 visas Schengen de court séjour aux ressortissants algériens, au cours de l’année 2019. Par conséquent, l’Algérie occupe la 7ème place dans le classement des bénéficiaires des visas de court séjours accordés par les pays de l’Union européenne.
Pour ce qui est des titres de séjour, le même bilan mentionne que 704.101 ressortissants algériens sont détenteurs de permis de séjour délivrés par des pays membres de la zone Euro. Tout en mentionnant que, 37.714 nouveaux bénéficiaires ont été recensés, pendant la même période. Notons que, le regroupement familial constitue la procédure la plus prisée par les algériens dans le vieux continent. Il est suivi par les motifs des études et de l’emploi. C’est ce que signale le même rapport.
Concernant le nombre des demandes d’asiles formulées par les ressortissants algériens, celui-ci est resté relativement stable, selon les chiffres avancés par l’UE. De ce fait, le nombre total de ces requêtes était de l’ordre de 10.039 demandes en 2019 contre 10.080 en 2018. On remarque bien une augmentation de l’ordre de 41 nouveaux accords.
Dépassements sur les durées de validité des visas : qu’en est-il ?
Par ailleurs, pour la question des dépassements de la durée de validité légale des visas Schengen, dénommé aussi « Visa Overstay », la commission européenne a déploré un nombre conséquent de ressortissants algériens, dans cette situation. Ces derniers font face à des faibles taux d’expulsion vers leur pays natal. Ainsi, le nombre de ressortissants algériens en situation irrégulière, dans le continent européen, a augmenté de 27.110 en 2018 à 30.890 en 2019.
En plus des visas et des titres de séjour pour les algériens, le taux de retour en Algérie dévoilé
Le rapport de l’Union européenne a mentionné que, contrairement aux autres données, le nombre de retour des ressortissants algériens en Algérie, a connu une baisse. Cette dernière était de 21,4% en 2018, avant de passer à 19,5% en 2019. Ce qui est inférieur aux chiffres des autres pays. Les ressortissants de ces Etats ont un taux de retour plus élevé (36 % en 2018 et 32 % en 2019).
Pour faire face à ce phénomène, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, les autorités européennes ont, semble-t-il, conclu des accords bilatéraux avec le gouvernement algérien, afin de faciliter l’exécution des processus d’expulsions. Il y a lieu de souligner que, ledit rapport fait part de certaines lenteurs constatées lors du processus d’identification, ainsi que des des courtes durées des laissez-passer délivrés par les représentations gouvernementales algériennes en Europe. « Il existe des différences de coopération d’un pays à l’autre, dans ce domaine », précise le document.
De plus, l’UE a tenu à révéler qu’elle dispose d’un mandat pour la négociation d’un accord de renvoi en Algérie de ces ressortissants récalcitrants, depuis l’année 2020. En revanche, les autorités algériennes n’ont pas donné de suite à ces négociations.
Arrivées clandestines en Europe : hausse conséquente du nombre de ressortissants algériens
Le document rendu public par l’Union européenne fait également part de la hausse des arrivées clandestines, des ressortissants algériens, sur son territoire. Ceux-ci débarquent, en majorité, au niveau des cotes espagnoles, signale la commission européenne chargée de la question de l’immigration.
De ce fait, jusqu’à la fin du mois de juillet 2020, le nombre d’algériens arrivant de manière irrégulière en Espagne, a augmenté de 55%. Sachant qu’en 2018, 1185 ressortissants algériens sont arrivés par mer sur la route de la Méditerranée centrale et 4652 sont arrivés en Europe par mer, via la Méditerranée occidentale. Un grand nombre d’algériens a également traversé la Turquie et la route de la Méditerranée orientale.
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