L’Algérie franchit une étape majeure dans son ambition de développer une industrie automobile locale avec la signature d’un accord historique avec l’Italie. La holding algérienne ACS (Algeria Chemical Specialities) a officialisé un partenariat avec l’entreprise italienne SIGIT, spécialisée dans la production de structures en plastique et en caoutchouc pour l’industrie automobile. Cet accord marque une avancée stratégique pour le pays, visant à renforcer le taux d’intégration nationale dans le secteur automobile et à réduire la dépendance aux importations. Ainsi, des produits pour de grandes marques, telle que Lamborghini seront fabriqués en Algérie.
Selon le ministère de l’Industrie, cet accord entre l’Algérie et l’Italie servira de tremplin pour le développement d’une véritable chaîne de production locale. La filiale ENPC (Entreprise Nationale des Plastiques et Caoutchoucs) jouera un rôle central dans ce projet, permettant la fabrication de composants essentiels destinés aux constructeurs automobiles présents en Algérie. Ce partenariat ne se limite pas à un simple transfert de compétences, mais prévoit également la création d’une société mixte entre ACS et SIGIT, avec pour objectif d’attirer d’autres marques internationales.
SIGIT, fort de plus de 60 ans d’expérience dans le domaine, s’engage à mettre à disposition son expertise technologique, ainsi qu’à assurer un contrôle rigoureux de la qualité des pièces produites en Algérie. Cette collaboration inclut le transfert de technologies avancées et la mise en place de laboratoires de certification aux normes internationales. Cette démarche vise à garantir que les produits fabriqués localement respectent les standards imposés par les grands constructeurs automobiles.
Les produits fabriqués en Algérie seront destinés à Lamborghini, Audi…
Un des points les plus significatifs de cet accord est l’engagement de SIGIT à délocaliser une partie de ses commandes internationales vers l’Algérie. Les produits fabriqués dans les usines d’Algérie seront destinés à des marques automobiles prestigieuses telles que Volkswagen, Mercedes, Lamborghini, Audi et Stellantis. Cette orientation ouvre la voie à des opportunités d’exportation importantes pour l’Algérie et contribue à positionner le pays comme un acteur émergent dans l’industrie des composants automobiles.
Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large du gouvernement algérien visant à diversifier l’économie nationale et à encourager les investissements étrangers. L’industrialisation du secteur automobile est perçue comme un levier de croissance permettant de créer de l’emploi et de favoriser l’émergence d’un écosystème industriel compétitif.
M. Gherib, représentant du ministère de l’Industrie, a souligné l’importance de l’accélération du processus de transfert de technologies et de la mise en place de structures locales capables de répondre aux exigences des grandes firmes automobiles. Il a mis l’accent sur l’impact positif de cet accord en termes de création de richesses et d’emplois pour les Algériens.
Cet accord entre ACS et SIGIT est un signal fort envoyé aux investisseurs internationaux et aux partenaires potentiels. Il démontre la volonté de l’Algérie de s’inscrire dans une dynamique industrielle durable et de réduire sa dépendance aux importations de composants automobiles. Cette avancée pourrait également inciter d’autres entreprises du secteur à investir dans le pays, renforçant ainsi l’ancrage de l’Algérie sur la scène industrielle mondiale.
Les prochaines étapes de ce projet seront déterminantes. La concrétisation des engagements pris par SIGIT et ACS, notamment en termes de production et d’exportation, devra se traduire par des actions concrètes dans les mois à venir. Les observateurs du secteur restent attentifs aux évolutions de ce partenariat, qui pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives visant à développer l’industrie automobile en Algérie.
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