Voyages et immigration – Un autre ancien député de l’immigration a interpellé le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune au sujet des modalités de voyage lors de la reprise des vols vers l’Algérie. Il s’agit de Samir Chaabna, ex-représentant de la communauté algérienne en France.
Les services du premier ministre, Abdelaziz Djerad ont dévoilé au début de cette semaine les conditions de voyages qui seront appliquées à partir du 1er juin prochain. La même source a notamment indiqué, dans un communiqué rendu public lundi 24 Mai, que tous les voyageurs devaient se soumettre à une période d’isolement obligatoire de cinq jours. Ce confinement, qui aura lieu dans un hôtel désigné par les autorités, sera ponctué d’un test PCR au bout des cinq jours, qui déterminera si le voyageur peut quitter l’hôtel ou devra rester à l’isolement pendant cinq jours supplémentaires. Les frais de cette procédure seront à la charge du voyageur, qui devra s’en acquitter au moment de réserver son billet, ont encore précisé les services du premier ministre.
Du côté de la diaspora, ces mesures ont suscité une vive colère. Plusieurs personnalités et représentations de la communauté algérienne à l’étranger ont ainsi appelé le gouvernement à les réviser. « Nous demandons l’annulation de la mise en quarantaine pour les passagers vaccinés ainsi que ceux qui sont déclarés négatifs au test PCR et de permettre à la communauté algérienne d’acquérir des billets avec les compagnies étrangères pour entrer en Algérie », a notamment écrit un collectif de plusieurs associations de la diaspora au lendemain des annonces du premier ministère, en dénonçant également « l’obligation pour les passagers de payer au préalable les frais de quarantaine ce qui augmente le coût du voyage notamment pour les familles nombreuses ».
De son côté l’ex-députée de l’immigration Amira Slim s’est également interrogée sur l’utilité de ces mesures « Pourquoi ces conditions (…) ? Dans quel intérêt on humilie les émigrés, on les empêche de voyager et de revenir au pays ? Est-il raisonnable de soumettre les personnes vaccinées au test PCR ? », s’est elle interrogée dans un message publié sur sa page officielle sur Facebook, dans lequel elle a appelé le chef de l’État à intervenir pour réviser les décisions du gouvernement.
Vols vers l’Algérie : un autre ex-député interpelle Abdelmadjid Tebboune
De son côté, l’autre ex-député de l’immigration Samir Chaabna a également saisi Abdelmadjid Tebboune au sujet des mesures prévues pour la reprise des vols en Algérie. S’exprimant ce jeudi sur le plateau de la chaîne arabophone Ennahar, l’ancien représentant de la communauté algérienne en France a proposé de réserver le Badji Mokhtar, dernière acquisition de l’Entreprise nationale du transport maritime de voyageurs (ENTMV) pour transporter les personnes se rendant en Algérie. « Mon message s’adresse au premier magistrat du pays. C’est à lui que revient le dernier mot. Mr le Président, de grâce ! Prenez en considération la souffrance de notre communauté », a-t-il dit. « On voudrait que nos enfants partent et viennent à bord de ce bateau », a-t-il ajouté.
Samir Chaabna rejoint ainsi le Professeur Rachid Belhadj, président du syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, qui a fait une proposition similaire pour éviter aux voyageurs les frais supplémentaires en lien avec la période d’isolement et les tests de dépistage. « On avait fait une proposition concernant les bateaux médicalisés. On peut embarquer deux mille personnes avec les mesures bien sûr et durant la traversée, on fait des tests PCR rapides payant. », avait expliqué le même spécialiste dans une déclaration au média spécialisé Visa Algérie. « À l’arrivée, les personnes testées pendant la traversée et qui s’avèrent négatives, on les libère, ceux qui sont positifs, on leur impose un confinement », a-t-il ajouté.