Le jeudi 11 avril, une scène inhabituelle a semé la confusion dans le cœur du réseau ferroviaire parisien. Un individu de nationalité algérienne, signalé à la station Denfert-Rochereau, a été interpellé près du terminus de la ligne, en gare de Villeparisis/Mitry-le-Neuf. La raison de l’agitation ? L’Algérien, sous le coup d’une OQTF, était en possession d’une carabine 22 long rifle, bien que non chargée, à bord du RER B.
La présence de cet individu armé a rapidement perturbé le trafic du RER B. Selon les informations recueillies par LCI, les perturbations ont été causées par la présence d’un homme « porteur d’une arme longue ». Aux alentours de 11 heures, une femme et un homme ont alerté les autorités, déclarant avoir repéré un individu vêtu d’une djellaba, cachant apparemment une arme sous ses vêtements. Grâce aux caméras de surveillance, la police a localisé l’homme endormi dans une rame du RER B, tenant en main la carabine non chargée.
L’intervention des forces de l’ordre a conduit à l’interpellation de l’individu par la Brigade Anti-Criminalité à la gare de Villeparisis/Mitry-le-Neuf. Cependant, un autre homme, plus âgé, a tenté de s’opposer à l’arrestation du suspect. Les deux individus ont été placés en garde à vue pour port d’arme prohibé, apologie du terrorisme et association de malfaiteurs au commissariat de Villeparisis.
L’homme en possession de l’arme est âgé de 18 ans et de nationalité algérienne, se trouvant en situation irrégulière sur le territoire français. Il est déjà connu des services de police et fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), selon une source policière. Son compagnon, un mineur non accompagné de 17 ans, de nationalité marocaine, est également un habitué des services de police. Pour l’heure, le motif de la possession de l’arme n’a pas été clairement établi, selon cette même source. La Brigade des réseaux ferroviaires (BRF) et le Service de Renseignement Territorial (SRT) ont été saisis pour enquêter sur cette affaire.
Il est à noter que, suite au signalement, une rame du RER B a été immobilisée à Châtelet pendant 30 à 40 minutes pour des vérifications de sécurité. « Le trafic est fortement perturbé sur l’ensemble de la ligne en raison de difficultés d’exploitation », a simplement commenté le compte officiel de la ligne peu après 11 heures. Le trafic a repris progressivement une heure plus tard, toujours selon la même source.
L’Algérien ayant immobilisé le RER B était sous OQTF : que cela signifie-t-il ?
Recevoir une décision d’éloignement ou d’obligation de quitter le territoire français (OQTF) est une situation anxiogène et complexe pour toute personne concernée. La décision est généralement prise par le préfet, souvent en réponse à un refus de délivrance de titre de séjour ou à une situation de séjour irrégulier.
Délai de 30 jours
Si vous recevez une OQTF avec un délai de 30 jours, cela signifie que vous avez un mois pour organiser votre départ. Vous devez partir absolument avant la fin de ce délai pour vous conformer à la décision d’éloignement.
Qui est concerné par une OQTF dans un délai de 30 jours ?
- Vous êtes entré irrégulièrement en France (ou dans l’espace Schengen) et vous n’avez pas de titre de séjour.
- Vous êtes entré régulièrement en France, mais vous y êtes resté au-delà de la durée de validité de votre visa.
- Votre récépissé de demande de titre de séjour ou votre autorisation provisoire de séjour n’a pas été renouvelé ou vous a été retiré.
- Votre titre de séjour vous a été retiré, refusé ou n’a pas été renouvelé, ou vous n’avez plus le droit de rester en France.
- Vous n’avez pas demandé le renouvellement de votre titre de séjour et êtes resté en France après la date de fin de validité.
- Vous êtes demandeur d’asile et votre demande de protection a été définitivement rejetée.
- Vous représentez une menace pour l’ordre public et résidez en France depuis moins de 3 mois.
- Vous travaillez sans autorisation de travail et résidez en France depuis moins de 3 mois.
Pendant et après le délai de 30 jours
Pendant le délai, le préfet peut exiger que vous vous présentiez jusqu’à 3 fois par semaine en préfecture, au commissariat ou à la gendarmerie. Vous devez informer l’administration de vos démarches en vue de votre départ.
À la fin du délai de 30 jours, si vous êtes toujours en France, vous pouvez être placé en centre de rétention ou assigné à résidence. L’administration peut alors organiser votre départ vers votre pays d’origine ou un autre pays dans lequel vous pouvez être légalement admis.
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