Algérie actualité – La cour d’appel militaire de Blida a rendu son verdict, ce samedi 2 janvier, dans le nouveau procès qui a vu la comparution de Saïd Bouteflika, des généraux Tartag et Toufik et de Louisa Hanoune.
La cour d’appel militaire de Blida a en effet rejugé, ce samedi 2 janvier, l’affaire de Saïd Bouteflika, des généraux Tartag et Toufik et de Louisa Hanoune. Les quatre mis en cause, qui faisaient face à des accusations de complot contre l’autorité de l’État et de l’armée, ont été acquittés des charges retenues contre eux. C’est en effet ce qu’a indiqué l’avocat Khaled Bergueul, cité par le quotidien arabophone Ennahar.
Selon la même source, le général Toufik a ainsi pu recouvrer la liberté. Le général Athmane Tartag dit Bachir, ainsi que Saïd Bouteflika, restent quant à eux en détention. En effet, la justice a décidé de placer ces deux derniers sous mandat de dépôt dans de nouvelles affaires. Enfin, rappelons que la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, avait quitté la prison en février 2020. Celle-ci avait en effet recouvré sa liberté à l’issue du procès en appel dans cette affaire, où elle avait écopé de 3 ans de détention dont neuf mois ferme.
Le général Toufik a quitté la prison depuis 3 mois, Tartag et Saïd Bouteflika restent en détention
Par ailleurs, notons que le général Toufik avait quitté la prison militaire de Blida depuis 3 mois. C’est ce qu’avait indiqué, il y a quelques jours, son avocat Farouk Ksentini. Me Ksentini avait affirmé que l’ancien patron du DRS, Mohamed Mediène dit Toufik, se trouvait « en convalescence » hors de la prison suite à une opération chirurgicale. Si l’ancien homme fort du régime algérien avait quitté la prison, il avait toutefois toujours le statut de détenu, avait précisé Me Ksentini.
Outre le général Toufik, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune se trouve elle aussi réhabilitée après le verdict de ce samedi. Elle avait, pour rappel, écopé de 15 ans de détention en septembre 2019 pour complot contre l’autorité de l’État. Lors du procès en appel dans la même affaire, en février 2020, le tribunal militaire de Blida avait décidé de requalifier les faits reprochés à la secrétaire générale du PT en non-dénonciation de crime. Elle avait ainsi écopé d’une peine de trois ans de détention dont neuf mois ferme, et avait pu quitter la prison de Blida le soir-même du verdict.
Concernant Saïd Bouteflika et Athmane Tartag, ils restent pour leur part en prison malgré leur acquittement. Le frère et conseiller de l’ancien président déchu, ainsi que l’ex-chef des services de renseignement, sont en effet sous mandat de dépôt dans d’autres affaires ayant trait à la corruption. Athmane Tartag fait ainsi face à des accusations de non respect de la procédure en vigueur dans le cadre de deux perquisitions aux domiciles de « madame Maya » et d’El Wafi Ould Abbès, fils de l’ancien SG du FLN Djamel Ould Abbès.
Saïd Bouteflika fait face à une nouvelle affaire
Saïd Bouteflika est, de son côté, poursuivi dans le cadre d’une autre affaire ayant trait à la corruption. La justice reproche en effet au frère de l’ancien chef de l’État d’avoir, entre autres, interféré dans le travail de la justice. Les faits que la justice lui reprochent concernent notamment l’acquisition, par l’homme d’affaires Ali Haddad, de matériel destiné à la création d’une nouvelle chaîne de télévision. Cette chaîne devait, rappelons-le, faire la promotion d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
Lire également : Saïd Bouteflika sous mandat de dépôt dans une nouvelle affaire