L’agence officielle Algérie Presse Service (APS) ne mâche pas ses mots, à l’égard de France Télévisions. Après avoir sévèrement taclé le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau pour ses déclarations jugées hostiles à l’Algérie, elle s’en prend cette fois à France Télévisions. « Dans son journal télévisé du 20h du lundi 3 mars 2025, la chaîne publique France 2 a diffusé un reportage intitulé ‘Quand Alger veut faire taire ses opposants’. Ce sujet, qui se veut une enquête sur une prétendue ingérence algérienne en France, s’apparente en réalité à une opération de communication au service d’un agenda politique bien précis », dénonce l’APS.
Ce reportage, selon l’agence de presse officielle, n’est rien d’autre qu’une attaque médiatique infondée contre l’Algérie. « Ce qui a été diffusé par France Télévisions est tout simplement scandaleux », assène l’APS. Elle rappelle que jusque-là, les médias publics français s’étaient gardés d’entrer dans ces « basses campagnes médiatiques » contre l’Algérie, contrairement aux chaînes privées contrôlées par certains groupes influents. Mais en relayant des accusations basées sur des témoignages d’individus marginalisés ou issus de mouvances controversées, France 2 franchit un cap inquiétant.
Dans ce reportage, la chaîne publique française accuse l’Algérie d’agir directement sur le sol français pour « faire taire ses opposants ». Une allégation grave qui s’appuie notamment sur des déclarations d’anciens militants en exil et de membres du MAK, un mouvement séparatiste classé terroriste par l’Algérie. « En s’abaissant à ce genre de reportage, contraire à l’éthique et au professionnalisme journalistique dont elle se réclamait, France Télévisions signe une véritable ‘barbouzerie de bas étage' », fustige l’APS.
Mais l’agence ne s’arrête pas là. Elle démonte point par point les sous-entendus du reportage, notamment ceux qui laissent entendre que l’Algérie tenterait de récupérer certains de ses ressortissants en exil via des opérations d’influence. « L’Algérie, par la voix du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n’a jamais caché son souhait de voir tous ses enfants, où qu’ils soient, contribuer au développement du pays », rappelle l’APS. L’initiative « Lam Chaml » lancée en 2022 témoigne de cette volonté de dialogue et d’unité nationale, loin des thèses complotistes relayées par le reportage de France 2.
L’agence algérienne s’interroge également sur le moment choisi pour diffuser une telle enquête. « Ce reportage, qui semble être une suite logique des campagnes presque journalières menées contre l’Algérie depuis quelques mois déjà, intervient dans un contexte où la France traverse une crise sociale et économique profonde », analyse l’APS. Avec une dette publique en hausse et une population en proie à des tensions sociales persistantes, certains milieux politiques français trouveraient dans la diabolisation de l’Algérie un moyen de détourner l’attention de leurs propres échecs.
Cette volonté de nuire à l’image de l’Algérie aurait également des raisons économiques. « Derrière ces campagnes médiatiques se cache une frustration économique que personne ne veut avouer », note l’APS. En diversifiant ses partenariats commerciaux et en renforçant ses relations avec de nouveaux acteurs économiques internationaux, l’Algérie a bousculé des intérêts établis. « Ce réalignement économique dérange ceux qui pensaient pouvoir éternellement bénéficier de leur position dominante héritée de la colonisation », ajoute l’agence.
L’APS ne manque pas non plus de pointer du doigt les motivations idéologiques qui animent certains milieux politiques en France. « Ces nouveaux nostalgiques de l’Algérie française ne sont que les dignes héritiers de l’OAS, animés par une haine inextinguible contre une Algérie souveraine, libre et debout », accuse-t-elle. Selon elle, ces attaques médiatiques trouvent un écho chez ceux qui rêvent de conquérir le pouvoir en France en jouant la carte de l’hostilité envers l’Algérie.
Mais pour l’APS, ces « gesticulations médiatiques » n’auront aucun impact sur le cap suivi par l’Algérie. « Ni la désinformation, ni les manipulations ne pourront freiner la marche du peuple algérien vers un avenir meilleur », conclut-elle. Face aux attaques répétées, l’Algérie entend rester debout, fidèle à sa souveraineté et à son indépendance, sans céder aux provocations extérieures.
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