Algérie actualité– Un récit intrigant émerge de la France, où un Algérien, fiché S et sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), a réussi à éviter son expulsion vers l’Algérie, malgré son statut délicat. La cour d’appel de Versailles a tranché en faveur de la libération sous assignation à résidence de cet individu, apportant une lueur d’espoir dans une situation complexe.
Selon des informations provenant d’une source policière, la cour d’appel de Versailles a émis son verdict jeudi 21 décembre, ordonnant la libération de l’Algérien en question et le plaçant sous assignation à résidence. Ce ressortissant algérien était doublement marqué par son inscription au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et son statut de fiché S.
La libération survenue jeudi représente une volte-face significative par rapport à la décision antérieure de la préfecture des Hauts-de-Seine, qui avait ordonné, le 20 octobre dernier, le placement de l’individu en centre de rétention administrative (CRA) à Plaisir (Yvelines).
L’homme en question répond au nom de Kenzi B., né en avril 1983 à Oran. Son parcours juridique était déjà complexe, étant soumis à une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) depuis mai 2021. La libération avec assignation à résidence ouvre une nouvelle perspective dans cette affaire, suscitant des interrogations sur les motifs qui ont conduit à ce revirement judiciaire.
Algérien de France sous OQTF, prison : chiffres hallucinants
Dans un autre registre, une enquête approfondie menée par le service Police-Justice de CNEWS, basée sur les données du ministère de l’Intérieur, révèle une réalité troublante : près d’un détenu sur quatre dans les prisons françaises est de nationalité étrangère. Ces chiffres, en augmentation constante depuis près d’une décennie, soulèvent des préoccupations quant à la composition diversifiée de la population carcérale en France.
Selon les conclusions de l’enquête, réalisée en se fondant sur les chiffres officiels du service statistiques ministériel de la sécurité intérieure, la proportion de détenus étrangers en France atteint 22,5 % au 1er janvier 2022. Ce pourcentage représente 18 769 individus sur un total de 83 267 détenus. L’évolution de cette statistique depuis 2012 indique une tendance à la hausse, soulignant la nécessité de comprendre les facteurs qui contribuent à cette réalité carcérale.
Parmi les détenus étrangers, l’Afrique se distingue comme le principal continent d’origine, représentant 57,2 % de cette population carcérale spécifique. Plus précisément, les pays du Maghreb sont particulièrement représentés, avec 10 741 détenus au 1er janvier 2022. Cette concentration géographique souligne la nécessité d’explorer les dynamiques sociales, économiques et politiques qui peuvent influencer ces chiffres.
En deuxième position, on retrouve les détenus d’origine européenne, constituant 29,6 % de la population carcérale étrangère en France. Les Amériques contribuent également à cette diversité, représentant 7,6 % des individus écroués en provenance de l’étranger.
Il est crucial de noter que cette tendance à la hausse concerne non seulement la proportion totale de détenus étrangers, mais aussi le nombre spécifique de détenus étrangers, qui atteint 17 378 sur un total de 69 448 personnes incarcérées. Ces données, disponibles depuis 2015 grâce aux statistiques du ministère de l’Intérieur, mettent en lumière une réalité carcérale complexe et en mutation constante.
En parallèle à ces chiffres sur la population carcérale, l’enquête révèle des statistiques inquiétantes liées aux étrangers dans le contexte des infractions. Selon CNEWS, les étrangers représentent 17 % des personnes mises en cause dans les violences conjugales, 13 % dans les violences sexuelles et 18 % dans les homicides. Ces données soulèvent des questions sur les mécanismes sous-jacents à ces tendances criminelles au sein de la population étrangère.
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