Taxe sur le poids des voitures : tout ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle mesure

taxes poids voitures

Actualités – Introduite en 2022 pour cibler les véhicules les plus lourds en complément du malus écologique, la taxe sur le poids des voitures sera reconduite en 2024 avec une modification significative : le seuil de déclenchement sera réduit de 1,8 tonne à 1,6 tonne. Mais ce n’est pas la seule modification.

Actuellement, cette taxe est fixée à 10 euros par kilo excédentaire au-dessus de la barre de 1,8 tonne. Désormais, les kilos supplémentaires seront soumis à une échelle progressive allant de 10 à 30 euros par kilo, en fonction du poids excédentaire. Par exemple, il y aura une taxe de 10 euros par kilo entre 1 600 et 1 799 kilos, 15 euros entre 1 800 et 1 899 kilos, 20 euros entre 1 900 et 1 999 kilos, et ainsi de suite.

Cependant, les véhicules électriques équipés de batteries lourdes seront exemptés de cette mesure. Ainsi, la Tesla Model Y, leader mondial sur le marché automobile, ne sera pas affectée par cette taxe. En revanche, les véhicules hybrides rechargeables ayant une autonomie en ville de plus de 50 kilomètres verront leur statut changer. En 2023, ces véhicules étaient également exemptés, mais à partir du 1er janvier 2025, ils seront soumis à une taxe au poids légèrement ajustée. Pour prendre en compte le poids de la batterie, ils bénéficieront d’une réduction de 200 kg, dans la limite de 15 % de leur masse totale. Le nouveau Volkswagen Tiguan pourrait entrer dans cette catégorie.

Ces changements auront un impact notable sur le marché automobile. Selon les simulations des Échos et du cabinet AAA Data, la taxe sur le poids ne concernait que 1,5 % du marché automobile français jusqu’à présent. Cependant, avec ces nouvelles règles, environ 9 % des modèles pourraient être touchés. Le gouvernement estime que ce durcissement est nécessaire pour encourager les particuliers à opter pour des véhicules moins polluants et réduire l’empreinte carbone de l’industrie automobile.

Une autre mesure importante concerne le malus écologique (ou malus CO2), qui s’appliquait aux véhicules émettant à partir de 123 grammes de CO2 par kilomètre. Le gouvernement souhaite réduire ce seuil de déclenchement à 118 g/km. Cette modification aura des conséquences sur de nombreux modèles populaires. Par exemple, la Renault Clio, la voiture la plus vendue en France, pourrait être soumise à une taxe pouvant atteindre 125 euros en fonction de sa configuration. La Peugeot 208, deuxième modèle le plus vendu sur le marché français, serait également soumise à une taxe de 75 euros, car elle émet 119 g/km de CO2. La Dacia Sandero, troisième modèle en termes de ventes en France, verrait sa taxe augmenter à 100 euros en version essence.

Ces exemples montrent que le montant du malus représente une fraction relativement faible du prix total du véhicule, mais plus un véhicule est polluant, plus la taxe sera élevée. Jusqu’à présent, une voiture devait émettre 226 grammes de CO2 par kilomètre pour être soumise à un malus plafonné à 50 000 euros. En 2024, ce plafond sera porté à 60 000 euros et s’appliquera aux véhicules émettant à partir de 194 g/km de CO2. De plus, le plafonnement du malus à 50 % du montant d’acquisition du véhicule sera supprimé, car l’État estime qu’il favorise spécifiquement les véhicules très coûteux et très polluants, notamment les voitures sportives comme la Ford Mustang (256 g/km) et la Porsche 911 Carrera (245 g/km).

Lire également :