Algérie actualité – La Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale a informé le ministère des Finances de la nécessité d’accélérer l’approbation des bureaux de change officiels en Algérie en 2024, conformément à la nouvelle loi monétaire et bancaire, afin d’absorber les fonds du marché noir et de resserrer l’étau sur le commerce de devises étrangères sur le marché parallèle. Elle propose d’accorder les premières licences aux personnes désireuses d’ouvrir des bureaux de change dans les aéroports, les ports et les hôtels en première phase.
Le président de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, Saad Beghidja, a déclaré dans une déclaration au journal « Echourouk » que dans le cadre de la consultation entre les deux organes exécutif et législatif, ils ont informé le ministère des Finances de la nécessité d’accélérer l’approbation de bureaux de change officiels et réglementés activés par des opérateurs qualifiés dans un avenir proche. C’est la seule solution pour absorber les « fonds dormants » sur le marché noir, soulignant qu’il est impossible de lutter contre les « squares » et d’autres points noirs de vente de devises étrangères sans l’approbation de bureaux de change officiels offrant des prix compétitifs et des services rapides.
Beghidja a ajouté que ces bureaux devraient être modèles dans une première phase, c’est-à-dire qu’ils devraient couvrir quelques crédits seulement et être au niveau des points de concentration des étrangers qui pourraient affluer en Algérie, tels que les hôtels, les aéroports et les ports. En cas de succès de l’expérience et d’attraction d’un nombre considérable de clients, elle serait étendue progressivement à d’autres points, avec l’adoption d’incitations pour encourager ceux qui cherchent des devises étrangères à recourir à eux au lieu des autres points noirs non réglementés.
Bureaux de change en Algérie en 2024 : la balle est dans le camp de la BA
Le parlementaire a affirmé que le ministre des Finances leur a indiqué que le dossier des bureaux de change se trouve actuellement sur la table de la Banque d’Algérie, qui tranchera toutes les questions en suspens ou certaines zones d’ombre qui ne sont pas encore claires concernant les modalités d’ouverture de ces bureaux prochainement. En ce qui concerne le retour de la nouvelle loi monétaire et bancaire au Parlement, il a souligné qu’aucune information n’a été reçue à ce sujet jusqu’à présent de la part de l’appareil exécutif.
Outre cela, le député estime que la réouverture du dossier de la « loi monétaire » impose constitutionnellement une année depuis son adoption par les deux chambres du Parlement. Il considère que la loi attendue pour être discutée au Conseil au cours des prochains jours est le projet de loi sur les nouvelles assurances ainsi que le projet de loi sur le partenariat entre les secteurs public et privé.
Par ailleurs, la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale débutera des sorties d’inspection à partir du 17 février prochain, ciblant les services des douanes, des impôts et des biens publics dans trois wilayas de l’ouest de l’Algérie, afin de vérifier dans quelle mesure ces administrations respectent la numérisation de leurs services et améliorent leurs performances.
Le président de la commission parlementaire a expliqué que les membres de la commission s’engagent à évaluer dans quelle mesure les services des impôts, des douanes et des biens publics généralisent la numérisation dans leurs transactions, ainsi qu’à améliorer leurs services conformément aux recommandations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a ajouté que les sorties d’inspection s’inscrivent dans le cadre du programme annuel établi par la commission pour améliorer sa performance parlementaire, d’autant plus que la session parlementaire en cours connaîtra la présentation de plusieurs projets de loi liés au secteur économique et financier.
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