Trafic aérien– Les membres de la diaspora algérienne sont montés au créneau, afin de signaler un manque de clarté dans la procédure des vols de rapatriement d’Air Algérie. C’est en effet ce que confie le premier responsable de l’Association de protection et d’orientation du consommateur (APOCE), à nos confrères du journal électronique TSA.
Mustapha Zebdi, président de l’association visant à protéger les consommateurs algériens, estime qu’un grand nombre des membres de la diaspora algérienne considèrent le processus des vols de rapatriement d’Air Algérie, comme étant « pas clair ». De même, il déplore le fait que certains ressortissants algériens ayant des circonstances atténuantes n’aient pas pu se rendre dans leur pays. Il affirme que plusieurs personnes ont déposé des demandes d’autorisation exceptionnelles, pour pourvoir rentrer au bercail. Cependant, elles n’ont pas eu de réponses depuis des semaines. Ce qui les a vraisemblablement mis dans tous les états.
Vols de rapatriement d’Air Algérie : les dérogations suspendues ?
Par ailleurs, le président de l’APOCE a affirmé que ses services, ont mené une investigation, concernant les autorisations exceptionnelles délivrées par le ministère de l’intérieur. Il a pu conclure que ces dérogations spéciales accordées à certaines catégories de personnes ont été suspendues. Et ce depuis plus d’une semaine. Cela dit, Mustapha Zebdi dit s’être même rapproché des services du ministère des affaires étrangères. Et finalement, c’était le même son de cloche. « On nous a expliqué que les autorisations ont été bloquées aussi. Les intéressés sont invités à déposer leurs demandes d’autorisation exceptionnelles au niveau des consulats », déplore-t-il.
Toujours dans le même registre, Mustapha Zebdi se demande comment ont été élaborées les listes des ressortissants rapatriés à bord des vols de rapatriement d’Air Algérie. D’autant que, des centaines d’algériens à l’étranger ont sollicité son association pour intervenir et leur permettre ainsi de rentrer en Algérie. Pour être plus explicite, il a donné des exemples. Parmi les ressortissants algériens bloqués à l’étrangers, figurent des familles entières. Mais aussi, deux chefs d’entreprises sont bloqués en Espagne et en Turquie. Ces derniers ont contacté l’association, dans le but de trouver une issue à leur problème.
Persistance de la fermeture des frontières : ce qu’il en pense
Le président de l’association de protection et d’orientation des consommateurs algériens, a qualifié la situation actuelle comme étant « très floue ». Il souligne que « Certains ressortissants algériens nous ont dit qu’il ne voient pas d’issue », après neuf mois de fermeture des frontières algériennes. Ceux-ci ont complétement perdu espoir de pouvoir rentrer en Algérie, après une si longue attente.
Les appels à l’ouverture des frontières algériennes se multiplient
Après que le porte-parole de la compagnie nationale algérienne ait déclaré que la reprise des vols réguliers n’est pas à l’ordre du jour, comme annoncé par le ministre des transports, plusieurs voix se sont élevées, afin de demander une ouverture des frontières algériennes. Sachant que ces dernières demeurent fermées depuis pas moins de neuf (09) mois. Il est à rappeler que, Lazhar Hani, premier responsable du secteur des transports en Algérie, avait affirmé qu’aucune décision concernant la reprise des vols internationaux n’a été prise. « La décision appartient au président de la République », avait-il notamment déclaré. En somme, il n y aura pas de réouverture des frontières algériennes en cette fin d’année 2020. De ce fait, tous les spécialistes s’accordent à dire que la reprise des vols commerciaux depuis et vers l’Algérie ne devrait se faire qu’au printemps de l’année 2021.
Le député Belmeddah lance un nouvel appel de pied au gouvernement
N’ayant visiblement pas apprécié la sortie du chargé de communication d’Air Algérie, le député de l’émigration Noureddine Belmeddah est de nouveau monté au créneau pendant la journée d’hier 12 décembre. En effet, dans une déclaration accordée à TSA, le parlementaire algérien estime que le gouvernement algérien doit faire en sorte que les listes des personnes autorisées à voyager à destination de l’Algérie, soient dorénavant établies par les services consulaires algériens à l’étranger. Selon lui, les représentations diplomatiques sont les plus proches des citoyens algériens établis à l’étranger. Ce qui leur permettrait d’établir de manière plus juste les listes des personnes à rapatrier.
Mentionnons que l’élu algérien appelle sans cesse à une augmentation de la fréquence des vols et des traversées maritimes à destination de l’Algérie. Il estime que cela permettra d’éviter de tomber dans « le piège du favoritisme », dont se plaignent un grand nombre de personnes. Il lance également un appel de pied aux autorités afin d’étendre les vols de rapatriement à d’autres pays, à l’instar des États-Unis, la Turquie, et la Russie. D’autant que beaucoup ressortissants algériens y sont établis.
Lire également :
France : Air Algérie programme un nouveau vol de rapatriement